Pour bien s'imprégner du poids de la guerre dans cette région, nos deux premières visites furent les cimetières militaires. Peu fréquenté, le cimetière allemand de La Cambe regroupe plus de 21000 tombes. D'une grande sobriété, chaque croix sombre aposée au sol regroupe deux soldats, où on ne peut que constater la jeunesse de tous ces morts (20 ans en moyenne, le plus jeune agé de 13 ans). A l'entrée, un panneau rappelle justement que ces soldats "n'avaient pas tous choisi ni la cause, ni le combat". Surplomblant la plage d'Omaha, le cimetière américain de Colleville-sur-Mer accueille près de 9500 tombes, avec un alignement qui fait froid dans le dos. La blancheur éclatante des croix en marbre, la pelouse verte, les roses rouges et le bleu de la mer créent une harmonie favorisant le recueillement. Toutefois, le tourisme en fait un endroit trés fréquenté, dont le patriostisme (organisé?) des touristes américains rappelle que ce cimetière est en territoire américain.

 

 

 

 

 

 

 

 

La plage d'Omaha, connue pour son enfer, offre une large bande de sable étendue sur trois communes. Permettant une balade agréable, l'eau relativement froide (15-16°) malgré le soleil incite plutôt à construire des chateaux de sable aux milieux des témoignages écrits par des touristes que de se baigner. La Pointe du Hoc protégeaient Omaha Beach du haut  de falaises hautes de 30m. Les soldats américains ont réussi à les escalader avec des échelles en corde, et neutraliser les canons allemands. Tant les restes du réseau souterrain des blokhaus que les trous gigantesques issus des bombardements impressionnent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 Arromanches a accueilli un port artificiel flottant au lendemain du débarquement. La marée basse a permis de voir les restes de ce port, avec des blocs bétons gigantesques plantés au milieu de la plage et abritant désormais moules et autres coquillages... Plusieurs engins militaires ponctuent la balade sur le front de mer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 Utah Beach, située plus à l'est, marque le point 00 du début du débarquement et abrite aujourd'hui des ostréiculteurs, alors que la ville de Sainte-Mère Eglise, à l'intérieur des terres, a toujours son soldat accroché à son église Notre Dame de la Paix et marque le point 0 du débarquement... A priori, une petite querelle existe entre ces deux communes pour savoir qui fut la première libérée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette région, plages comme villages, mer comme terre, a souffert lors des évènements de 1944, mais a su se reconstruire et commémorer cette période en préservant des lieux de mémoires, tant sur le sable que dans la campagne. Toutefois, à notre goût, le tourisme est trés organisé voire parfois sur-exploité, mais comme partout, des endroits plein de charme existent, à condition de bien les chercher.